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ARTHROPOMANIA BOTANICA
23 septembre 2011

ENVENIMATION = DANGER DE MORT !

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PREMIERE PARTIE

    tetemort_019          AVERTISSEMENT          tetemort_019

      ~ Cette chronique peut heurter la sensibilité des jeunes enfants ~

 

L'article suivant est destiné à prévenir les lecteurs d'ARTHROPOMANIA BOTANICA des risques encourus lorsque l'on s'approche très près des Hyménoptères pour les observer, les photographier...

En outre, Inachos déconseille fortement à quiconque de tenter de l'imiter lorsqu'il éradique, à la demande des municipalités locales, des nids de guêpes ou de frelons potentiellement dangereux pour les promeneurs...

Seule une bonne connaissance des moeurs de ces insectes lui permet d'intervenir sans risque notoire et sans porter de vêtements spécifiques de protection corporelle...

Inachos ne saurait donc être tenu responsable du comportement déraisonnable d'autrui  ! ! !

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En mai 2001, toute la région Bourgogne a été émue par un fait divers bouleversant. Un petit garçon faisant tranquillement du vélo est transporté à l'hôpital de Nevers, dans la Nièvre. Il a été attaqué par un essaim d'abeilles et de nombreuses piqûres recouvrent son corps. Malgré la diligence des médecins, l'enfant ne survivra pas à ses blessures...

Très peu mise en avant, l'incidence de l'allergie aux venins d'Hyménoptères est difficile à déterminer. Néanmoins, le risque de mortalité lié à ces réactions allergiques existe. Bien que rarement mortelles, ces réactions causent pourtant de : 

50 à 100 décès par année auxEtats-Unis

10 à 20 en France et en Allemagne

1 à 10 en Suisse... 

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Les Hyménoptères impliqués dans ces décès, survenant généralement dans les 30 minutes après la piqûre, sont principalement des abeilles, des bourdons, des guêpes et des frelons. Ces insectes sont caractérisés par un appareil spécifique, situé à l'extrémité postérieure de l'abdomen, comprenant un aiguillon mobile connecté à une paire de glandes venimeuses. Il est important de noter que les mâles ne piquent pasétant dépourvus de ces organes vulnérants.

L'inoculation du venin est intradermique, c'est-à-dire dans le tissu conjonctif dense de la peau. Au niveau des muqueuses et de la conjonctive (oeil), la diffusion du venin est plus rapide ce qui entraîne un gonflement plus important. Il en est de même au niveau du visage (paupières, ailes du nez, oreilles, lèvres) et du cou.

Une piqûre au fond de la bouche ou dans la gorge peut provoquer un tel gonflement (angio-oedème ou oedème de Quincke) que la victime peut étouffer...

La composition des venins est complexe puisque les scientifiques ont pu isoler ... plus de 40 composants ! ! !

Ces venins ont une action directe, la toxicité cellulaire qui détruit des cellules et une action indirecte, les manifestations immunologiques qui sont des réponses de l'organisme à l'agression d'une substance étrangère nommée antigène

Les venins des Hyménoptères ont des cibles diverses dans notre organisme. Ils peuvent affecter le métabolisme (ensemble des transformations biochimiques qui se produisent au sein de la cellule ou de l'organisme), le système endocrinien (ensemble des glandes qui produisent des hormones) ou encore le système nerveux. Les manifestations cliniques sont secondaires à une décharge de médiateurs chimiques agissant sur des organes ciblés : la peau, les voies respiratoires, le système cardio-vasculaire et dans une moindre mesure le système digestif.

Pour éclairer le lecteur, prenons l'exemple de l'un des composants des venins d'Hyménoptères : l'histamine. Voilà une molécule redoutable qui provoque une réponse immunitaire violente : sécrétion de suc gastrique et d'acide chlorhydrique, relâchement des petites artères, fermeture du calibre des bronches, contraction des muscles de l'intestin, accélération de la fréquence cardiaque...

Sans vouloir traumatiser et terrifier le visiteur d'ARTHROPOMANIA BOTANICA, sans parti pris non plus de le plonger par goût morbide dans le macabre, voilà le tableau clinique édifiant dressé à l'autopsie de personnes décédées d'une piqûre de guêpe ou d'abeille : syndrome de détresse respiratoire (asphyxie), destruction des cellules du foie et de l'une des couches cellulaires les plus profondes du coeur, hémorragies internes, destruction des globules rouges et des cellules composant les muscles striés...

 

Toutefois, ces constats ne permettent pas d'isoler les effets toxiques des effets allergiques. Il est probable que certains soient la résultante de la combinaison des deux facteurs : toxicité et allergie... 

 Quoi qu'il en soit, cet article n'aurait-il pas réussi à filer le bourdon à plus d'un ?

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